Les clubs suisses de première division de football reprendront l’entraînement lundi en pleine incertitude sur un éventuel redémarrage du championnat autour du 20 juin, combattu par certains dont le FC Sion qui estime avoir beaucoup plus à perdre qu’à gagner.
A l’issue des 23 journées disputées (sur 36), Saint-Gall, à égalité de points avec les Young Boys, doubles champions sortants, devance le club bernois à la différence de buts et serait donc qualifié pour le tour préliminaire de la Ligue des champions. Le FC Bâle occupe la 3e place.
En queue de tableau, le FC Sion, 8e, sauverait sa place tandis que Neuchâtel, 9e, est barragiste et le FC Thoune, 10e et dernier, serait relégué.
Mais rien n’est sûr concernant l’épilogue de cette saison tronquée, entre les partisans d’une reprise et les tenants d’une saison blanche.
Seule certitude, la reprise de l’entraînement a été autorisée à compter du 11 mai. Le Conseil fédéral qui avait évoqué une reprise possible des matches le 8 juin doit rendre une décision définitive le 27 mai.
Les clubs se prononceront deux jours plus tard, lors d’une assemblée générale de la SFL, sur une reprise du championnat qui serait alors programmée les 20 et 21 juin.
Pour le président du FC Sion, Christian Constantin, “nos ressources proviennent à 93% de la billetterie, abonnés et sponsors et à seulement 7% des droits de télévision. Reprendre le championnat à huis clos nous ferait donc perdre beaucoup d’argent”.
A l’inverse, les Young Boys, encore en course pour le titre, veulent “poursuivre la saison, pour déterminer un champion, les clubs qualifiés en Coupes d’Europe et la relégation”, explique Wanja Greuel, son directeur général.
YB veut aussi reprendre “pour maintenir la qualité sportive du groupe mais aussi pour sécuriser d’importants droits TV et des revenus issus des sponsors”, ajoute-t-il.