Des organisations des droits de l’homme a appelé le gouvernement à la nécessité de concilier entre les mesures imposées par le covid-19 et le respect des droits de l’homme énoncés dans les traités internationaux et la Constitution tunisienne.
Dans une déclaration commune publiée vendredi, les signataires attirent l’attention sur le fait que l’application des décrets-lois qui accordent de nouvelles prérogatives au président de la République et au chef du gouvernement doit rester provisoire et liée à la situation sanitaire dans le pays. Ces décrets-lois ne sont plus applicables à la fin de la crise sanitaire.
De plus, ces textes de loi ne doivent, en aucun cas, servir de prétexte pour justifier les abus sécuritaires et traduire journalistes et activistes de la société civile devant la justice, lit-on de même source.
Les organisations citent en exemple, dans leur déclaration, l’arrestation du bloggueur Mohamed Amine Saadou pour avoir filmé une séquence vidéo sur une opération de stérilisation de la municipalité de la Goulette ou encore l’interpellation du journaliste Montassar Sassi qui a pris en photo un homme d’affaire et son épouse conduits par la police vers un lieu d’isolement sanitaire.
Les signataires dont L’Union générale tunisienne du travail , la Ligue tunisienne pour les droits de l’homme, le Syndicat National des journalistes Tunisiens, l’Association Tunisienne des Femmes Démocrates, Yakadha , (Vigilance pour la Démocratie et l’Etat Civique), le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie et le Forum tunisien des droits économique et sociaux insistent, en conclusion, sur le caractère provisoire des mesures et décisions dictées par la situation sanitaire exceptionnelle du pays ainsi que sur le respect de la loi.