L’Allemagne envisage d’autoriser en mai la reprise à huis clos de son championnat de football, suspendu en raison de la pandémie de coronavirus, selon un projet d’accord entre Angela Merkel et les régions.
La reprise des matches en première et deuxième division, pour “limiter le dommage économique”, est jugée “acceptable” à partir d’une date en mai qui n’est pas précidée, mais qui pourrait être le 21, selon les médias allemands.
La décision de relancer la Bundesliga doit être confirmée ce mercredi lors d’une conférence vidéo entre la chancelière et les chefs des gouvernements régionaux, qui ont le dernier mot pour autoriser des événements sportifs sur leur territoire.
“La reprise des compétitions doit être précédée d’une quarantaine de deux semaines, le cas échéant sous forme de camps d’entraînement”, précise le projet d’accord.
La Ligue allemande de football (DFL) plaide depuis longtemps pour cette reprise, vitale pour la survie économique d’un secteur qui emploie en Allemagne 56.000 personnes. Elle a présenté aux pouvoirs publics un protocole sanitaire draconien, fondé sur la multiplication des tests de détection du coronavirus, qui permettrait de relancer la compétition à moindres risques.
Le ministre de la Santé Jens Spahn a estimé que ce protocole “est cohérent et peut même servir de modèle pour d’autres sports”.
Si les neuf dernières journées de Bundesliga (première et deuxième division) peuvent se disputer, les clubs allemands récupéreront 300 millions de droits TV, de quoi éponger un peu leurs pertes, alors que plus d’une douzaine de clubs sur 36 (première et deuxième division) sont au bord de la faillite, selon la presse allemande.
La DFL a convoqué pour jeudi une assemblée générale en vidéo conférence. Les représentants des 36 clubs, dont la plupart ont déjà repris l’entraînement, devront finaliser le plan de reprise.