Le Centre de Tunis pour la liberté de la presse (CTLP) a publié, samedi, son rapport annuel sur fond de pandémie de coronavirus. Le rapport intervient également à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse.
Dominé, cette année, par la crise sanitaire du covid-19 qui a amplifié les nombreuses difficultés économiques, politiques ainsi que le défaut de confiance dont souffre le secteur des médias, le rapport propose une série de recommandations, dans le but de soutenir ” la bonne presse “.
Dans cette conjoncture particulière causée par la pandémie de Covid-19, le rapport a démontré, à quel point, la société a besoin de journalistes professionnels et à un contenu médiatique consistant pour faire face aux fausses nouvelles ou ” fake news “.
Le rapport a recommandé de réviser la structure économique et financière des établissements médiatiques ainsi que leurs mécanismes de financement, évoquant à ce propos, les revenus publicitaires.
Dans ce rapport, le Centre de Tunis pour la liberté de la presse a jugé ” nécessaire ” d’accorder une plus grande attention au journalisme de proximité et des régions pour être constamment à l’écoute des attentes et préoccupations des citoyens.
Le rapport a également commenté un sondage sur les soucis des journalistes qui contribuent à la couverture quotidienne des développements de la pandémie.
Ce sondage révèle que la majorité des établissements médiatiques (43,7 %) n’ont pas respecté les consignes de prévention contre le coronavirus.
S’agissant des mesures économiques prises par le gouvernement en vue d’atténuer les conséquences de la pandémie sur le secteur médiatique, 72% des journalistes sondés estiment que l’Etat n’a pris aucune mesure au profit des journalistes.
Par ailleurs, le rapport a souligné que certains organes de presse n’ont pas respecté les données personnelles des victimes du coronavirus.