Le championnat portugais de football pourra reprendre le dernier week-end de mai, à huis clos et sous réserve de l’approbation prochaine d’un protocole sanitaire, a annoncé jeudi le gouvernement en présentant son plan de déconfinement.
La possibilité d’une reprise de la Ligue nationale de première division, suspendue depuis la mi-mars en raison de la pandémie de coronavirus, et la tenue de la finale de la Coupe du Portugal sont “la seule exception” parmi des compétitions sportives qui restent par ailleurs interdites, a expliqué le Premier ministre Antonio Costa.
Cette reprise est conditionnée à la validation de la part des autorités sanitaires d’un protocole élaboré par la Ligue et à l’identification des stades réunissant les conditions nécessaires au respect de ce protocole, a-t-il précisé devant les médias.
A dix journées de la fin du championnat, le FC Porto est en tête du classement avec un point d’avance sur le Benfica, le champion en titre.
Braga et Sporting suivent loin derrière, respectivement à 13 et 15 longueurs du leader.
Benfica et Porto doivent reprendre leurs entrainements la semaine prochaine, mais attendaient l’annonce officielle de la reprise de la
compétition pour préciser leur calendrier de retour au travail, qui devrait débuter par des séances d’entraînement individuel.
Les deux clubs doivent s’affronter aussi en finale de la Coupe du Portugal, un match qui devait avoir lieu le 24 mai avant d’être reporté.
Au-delà des enjeux sportifs pour un pays féru de football, mais qui n’a plus aucune équipe engagée en coupes d’Europe cette saison, la suspension des compétitions représente aussi un défi économique pour le football portugais.
Un de ses plus importants sponsors, le groupe de télécoms et de médias Altice a par exemple fait valoir une cause contractuelle pour suspendre ses versements aux clubs de première et deuxième divisions.
Le Sporting Portugal, dont la situation financière était déjà fragile avant la crise sanitaire, a réduit de 40% les salaires de ses joueurs et placé la quasi-totalité de ses salariés au chômage partiel à partir de la mi-avril.