Plusieurs personnes et familles bloquées depuis le mois de mars à l’île de Djerba sont sorties, vendredi, dans la rue pour exprimer leur protestation face au laxisme des autorités à leur autoriser de quitter la ville de Djerba pour retourner à leurs gouvernorats respectifs.
Des manifestants ont menacé de s’immoler par le feu alors que d’autres ont jeté des pierres sur les forces de l’ordre qui sont intervenues en utilisant du gaz lacrymogène pour les disperser.
Certains regrettent la détérioration de leur situation psychique et financière et sont dans l’incapacité de payer leurs loyers et charges à cause de la suspension de leurs activités et la perte de leurs boulots notamment dans les secteurs du bâtiment du tourisme dus aux mesures de lutte contre la propagation du coronavirus.
Ils affirment qu’à la demande des autorités locales à Djerba depuis hier, ils ont inscrit leurs prénoms et adresses sur des listes, rempli des fiches d’information et subi des mesures de température corporelle et ce afin de faciliter leur transfert et placement en quarantaine dans leurs régions respectives.
En dépit de ces procédures, les protestataires déplorent qu’aucun moyen de transport ne leur a été fourni aujourd’hui et même ceux qui possèdent leur propre voiture n’ont pas été autorisés de sortir.
Environ 3000 individus originaires de 18 gouvernorats sont restés bloqués à Djerba proclamée depuis fin mars foyer de contamination au covid19.