Le co-président de l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), syndicat des joueurs des Ligues 1 et 2 françaises, Sylvain Kastendeuch, a exprimé son refus de reprendre le championnat, alors que le pays fait face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), dans une tribune publiée lundi dans le journal Le Monde.
Alors que les entraîneurs discutent pour envisager un retour à la compétition, les joueurs, eux, refusent cette éventualité. Du moins leurs représentants. Sylvain Kastendeuch, co-président de l’UNFP, syndicat des joueurs, a publié une tribune dans Le Monde intitulée “renonçons à une reprise du championnat de football dans ces conditions”.
“L’analyse médicale menée par l’UNFP et la Fifpro (Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels, ndlr) alerte sur les risques physiques élevés en cas de matchs organisés tous les trois jours après une si longue période d’arrêt: fatigue accentuée et augmentation par six de l’incidence des blessures musculaires dès la fin du deuxième match, baisse de la performance, énumère-t-il, dans une tribune dans Le Monde intitulée “renonçons à une reprise du championnat de football dans ces conditions”.
Dans un long argumentaire, et sans éluder les problématiques économiques désastreuses de la crise pour les clubs et les autres acteurs du football, il se prononce également contre l’idée de la tenue des matchs à huis clos.
“Quel sens les footballeurs pourront-ils donner à leur activité sur le terrain s’ils ne peuvent l’exercer en présence de supporteurs au plus près d’eux? Dans les tribunes!”
Il évoque également sa “responsabilité de mener dès aujourd’hui la réflexion sur une refonte du football français pour en assurer un rayonnement mondial durable”.
“L’urgence économique ne doit pas prendre le pas sur l’impératif de santé publique. Renonçons à une reprise du championnat dans ces conditions.
Reprise qui serait précipitée et dangereuse. Rassemblons dès aujourd’hui les conditions d’une prochaine saison réussie et exemplaire de ce football que l’on aime tant” , conclut-il.