La Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) a appelé à un dialogue élargi sur les fausses informations (fake news) et à la recherche d’une solution à ce phénomène sans porter atteinte à la liberté d’expression.
Toutes les parties intervenantes parmi les spécialistes, les structures professionnelles, les institutions médiatiques et les composantes de la société civile sont appelées à participer à ce dialogue, indique un communiqué publié, mercredi, par la HAICA.
L’instance de régulation a souligné, dans ce sens, la nécessité à ce que les solutions à proposer dans le cadre de la lutte contre l’intox et les fausses nouvelles soient conformes aux dispositions de l’article 49 de la Constitution tunisienne. Cet article stipule que la loi fixe les modalités relatives aux droits et aux libertés qui sont garantis par la Constitution ainsi que les conditions de leur exercice sans porter atteinte à leur essence.
A ce propos, la HAICA exhorte les acteurs concernés de la scène médiatique audiovisuelle notamment les journalistes, à adhérer aux efforts menés par l’instance pour lutter contre les fake news à travers la mise en place d’une plateforme électronique à cet effet.
La HAICA estime que le respect des règles professionnelles et déontologiques constitue l’unique voie pour combattre les fake news. Elle invite également toutes les sensibilités politiques à faire prévaloir l’intérêt national et à faire preuve de responsabilité dans cette situation particulière que traverse le pays.
Par ailleurs, l’instance de régulation appelle au retrait définitif de l’initiative législative portant sur la révision des articles 245 et 247 du Code pénal, estimant que ce projet de loi porte atteinte à la liberté d’expression.