L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a décidé que tous ses affiliés feront don d’une journée de travail afin de contribuer aux efforts de lutte contre le Coronavirus et de soutien aux hôpitaux publics.
Dans un communiqué publié, mardi, l’UGTT a indiqué que ces dons seraient déposés dans un fonds spécial de lutte contre le Coronavirus et de soutien aux hôpitaux publics supervisé par une commission composée de représentants de la Cour des comptes, de l’Instance nationale d’accès à l’information (INAI), des organisations contributrices, du ministère des Finances, du ministère de la Santé et de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), faisant savoir que l’UGTT contribuera à ce fonds, avec une enveloppe de 100 mille dinars.
Dans une déclaration à la TAP, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri, a indiqué que le don d’une journée de travail au profit des structures sanitaires publiques, “sera obligatoire”, “au vu de la volonté affichée par la majorité des travailleurs à contribuer au sauvetage des hôpitaux publics”, selon lui.
Tahri a dans ce sens affirmé que l’UGTT coordonnera avec la Présidence du gouvernement pour publier un décret gouvernemental portant création d’un comité de pilotage et de gestion de ce fonds.
L’Organisation ouvrière a également appelé le gouvernement à adopter des mesures sérieuses en faveur des travailleurs du secteur privé et des secteurs précaires, tels que les cafés, les restaurants et autres secteurs menacés par l’inactivité et de garantir les salaires de leurs employés ainsi que leurs droits durant cette crise sanitaire.
Par ailleurs, Tahri a expliqué que le fonds 1818 créé par le ministère des Finances afin de soutenir les efforts de l’Etat dans la lutte contre le Coronavirus et la limitation de ses répercussions économiques, avait “créé un climat de non confiance”, dans la mesure où les travailleurs souhaitent que leur dons soient dirigés uniquement vers le soutien à la santé publique, soulignant que “l’Etat, pourrait dans une phase ultérieure indemniser les entreprises ayant été touchées par la crise”.
Le volume des dons des salariés et travailleurs des secteurs publics et privé ainsi que de la fonction publique est estimé entre 70 et 90 millions de dinars, alors que les besoins financiers des hôpitaux publics oscillent entre 350 et 400 millions de dinars, selon Tahri “d’où le besoin de recourir à d’autres sources de financement”, a-t-il dit.