Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a commenté la démission de Abdelhamid Jelassi, dirigeant du parti, estimant qu’il a “fait une erreur de jugement en avançant qu’Ennahdha se comporte vis-à-vis de l’Etat avec la logique du butin”.
Dans une déclaration de presse, en marge de sa participation, vendredi, au siège de l’Instance de lutte contre la corruption (INLUCC), à l’occasion de la Journée nationale du dénonciateur de la corruption, le président d’Ennahdha a indiqué qu’il ne s’agit pas de la première démission au sein du parti.
“Ennahdha n’est pas une prison, mais un mouvement d’institutions. Celui qui démissionne du parti ne devient, en aucun cas, un ennemi mais restera un ami et peut y retourner s’il le souhaite”, a-t-il affirmé.
S’agissant des perturbations dans le déroulement des travaux parlementaires et l’éventualité d’amender le règlement intérieur du parlement, le président de l’Assemblée des représentants du peuple a déclaré qu’un travail se fait sur le changement du règlement intérieur pour garantir des conditions favorables au sein de l’hémicycle.
Il a relevé à cet égard que “certains députés exploitent les failles du règlement intérieur afin d’entraver la bonne marche des séances plénières et de perturber le travail du parlement”.
Selon lui, “le règlement intérieur sera amendé pour accorder au président de l’ARP davantage de prérogatives lui permettant d’imposer la discipline au Parlement”.
Interrogé sur sa relation avec le bloc du Parti destourien libre, Ghannouchi a tenu à préciser qu’il “n’est pas en conflit avec le bloc parlementaire PDL mais seulement avec certains de ses membres qui entravent les travaux du Parlement”.