Tunisie : Les habitants de la localité de Lahouadiya réclament la fermeture immédiate de la carrière

Les habitants de la localité de Lahouadiya relevant de la délégation de Tabarka poursuivent leur sit-in ouvert, entamé depuis 2 mois pour revendiquer la fermeture immédiate de la carrière, située à proximité de cette localité, qui a provoqué la pollution de l’environnement.

Lors d’une conférence de presse, tenue mercredi à Tunis, le porte parole des sit-inneurs Marouane Haouaydia a indiqué que l’exploitation de cette carrière avait causé d’importants dégâts à l’infrastructure et l’environnement, notamment la pollution de l’eau de source de “Ain Dhakar”, principale source d’eau dans cette localité qui n’est pas raccordée au réseau d’eau potable.

“Les habitants de cette région (environ 40 familles) dont la principale activité est l’agriculture et l’élevage, font face à de nombreuses difficultés en raison des dégâts causés à leur production agricole irriguée par la source Ain Dhakar”, a-t-il ajouté.

Haouaydia a dénoncé l’atermoiement des autorités régionales qualifiant cette situation “d’injuste”, surtout que l’autorisation d’exploitation de cette carrière avait expiré depuis le 23 mai 2019, précisant que les habitants de la région avaient revendiqué plusieurs fois la fermeture définitive de la carrière.

De son coté l’avocat des habitants de la localité Lahouadiya, Riadh Ben Hamida, a affirmé qu’une plainte a été déposée contre le propriétaire de la carrière depuis le 10 janvier 2020, signalant que le propriétaire de la carrière avait également porté plainte auprès de la garde nationale accusant les habitants de la région d’entraver la marche du travail.

Le secrétaire général de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme et membre du comité de soutien des protestataires, Béchir Laabidi a déclaré aux médias, que l’exploitation de cette carrière ne répond pas aux exigences réglementaires et menace la vie des habitants de la région.

Il a ajouté que le gouverneur de Jendouba avait fait preuve de nonchalance et a ignoré ce dossier qui comprend des soupçons de corruption selon ses déclarations, notamment après les défaillances relatives à l’expiration de l’autorisation d’exploitation, le 23 mai 2019 et les craintes du renouvellement de l’autorisation en question.

Selon Laabidi, des correspondances ont été envoyées à la présidence du gouvernement, aux ministères concernés et à l’Assemblée des représentants du peuple afin de fermer définitivement la carrière.