Le président de la République, Kais Saied, a reçu, mardi 18 février au palais de Carthage, Elyès Fakhfakh, chargé de former le gouvernement.
Selon un communiqué de la présidence de la République, Fakhfakh a informé le chef de l’Etat de l’évolution des concertations autour de la formation du gouvernement.
Lors de son entretien, lundi 17 courant, avec Elyès Fakhfakh, le chef de l’Etat avait affirmé qu'”il n’y a pas d’autre choix que d’appliquer l’article 89 de la Constitution”.
L’article 89 de la Constitution stipule que “si, dans les quatre mois suivant la première désignation, les membres de l’Assemblée des représentants du peuple n’ont pas accordé la confiance au gouvernement, le Président de la République peut décider la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple et l’organisation de nouvelles élections législatives dans un délai d’au moins quarante-cinq jours et ne dépassant pas quatre-vingt-dix jours”.
Certains dirigeants d’Ennahdha ont évoqué, quant à eux, la possibilité d’appliquer l’article 97 de la Constitution qui prévoit un vote de défiance à l’égard du gouvernement et la présentation d’un candidat de remplacement au chef du gouvernement. Un processus qui éviterait l’organisation de nouvelles élections.
Fakhfakh avait dévoilé samedi 15 février la composition du gouvernement proposé avant qu’Ennahdha n’annonce la décision de se retirer du gouvernement et de ne pas lui accorder la confiance.
Il avait également annoncé sa décision avec celle du chef de l’Etat “d’exploiter ce qui reste des délais constitutionnels pour emprunter la voie qui sert l’intérêt supérieur du pays”.
Rappelons que le président de la République Kais Saied avait chargé, le 20 janvier dernier, Elyès Fakhfakh de former le gouvernement. Cette désignation était intervenue après le rejet, le 10 janvier 2020, du gouvernement Habib Jemli, par l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).