Lancée dimanche, la grève ouverte et illégale des éboueurs de la municipalité de Manouba se poursuit, en solidarité avec leurs collègues grévistes de la municipalité de Tunis, et en signe de protestation contre la non satisfaction des mêmes revendications communes concernant la subvention spéciale, le statut et les heures supplémentaires.
Le secrétaire général du principal syndicat de la municipalité, Arbi Maghraoui, a indiqué à l’agence TAP que la grève “est illégale et non encadrée par le syndicat qui défend les droits des travailleurs et adopte leurs revendications légitimes, mais tient en même temps à les encadrer et à organiser leurs mouvements”.
“Le syndicat est intervenu pour persuader les éboueurs de reprendre le travail avec son engagement d’adopter leurs revendications d’une subvention spéciale, du statut et le reste des demandes convenues par tous les travailleurs municipaux au niveau national”, a-t-il précisé. Il a souligné que le syndicat de la Manouba intervient également en appelant à la reprise normale du travail à partir de jeudi.
Pour sa part, le maire de la Manouba, Salim Amara, a indiqué qu’il était “surpris par le lancement de la grève sans préavis ni supervision syndicale, malgré des négociations avec les travailleurs observant un sit-in pour les convaincre de la nécessité de reprendre le travail et de ramasser les déchets”.
Il a appelé les éboueurs à la reprise du travail et à faire prévaloir l’intérêt général pour mettre la propreté du pays et la santé des citoyens au-dessus de toute considération.