Elyes Fakhfakh, chargé de former le nouveau gouvernement, s’est entretenu avec un groupe d’universitaires et d’intellectuels sur la vie culturelle dans le pays, lundi soir au Palais Dhiafa à Carthage.
L’artiste de théâtre Jalila Bakkar a déclaré à la presse que l’entretien a permis de faire un diagnostic de la situation culturelle dans le pays, ajoutant avoir “informé le chef de gouvernement désigné de la détérioration du secteur du théâtre malgré l’existence d’expériences pionnières dans ce domaine”.
Jalila Bakkar a affirmé par ailleurs que l’entretien n’a pas abordé les noms proposés pour assumer le portefeuille du ministère des Affaires culturelles. Elle a également exclu la possibilité d’occuper le poste de ministre de culture, affirmant que “ma seule place n’est que théâtre et la scène théatrale”.
De son côté, l’écrivain et homme de théatre Adnan Helali a déclaré que l’entretien a également porté sur “la décentralisation culturelle loin de ce qui est hérité et de ce que nous avons vécu”, soulignant que l’accent a été mis aussi sur la nécessité de faire de la culture un facteur du développement dans les régions.
“La discussion avec Elyes Fakhfakh a également porté sur la nécessité de rationaliser le budget alloué au ministère des Affaires culturelles et de ne pas le gaspiller dans les festivals d’été, à la lutte contre la bureaucratie au ministère, à l’orientation de ses programmes vers le développement culturel et au rapprochement avec les zones de l’intérieur”, a-t-il ajouté.
L’entretien a réuni le président du Centre culturel des arts et métiers à Sammama, Adnan Hilali, le professeur de philosophie politique contemporaine à l’Université tunisienne, Mounir Kchaou, l’actrice de théâtre Jalila Bakkar, le docteur en lettres à l’Université de Manouba Walid Zidi et le chercheur en sociologie Jihad Al Haj Salem.