Le président de l’Association tunisienne de la prévention routière (ATPR), Afif Frigui , a déclaré, dimanche, que le nombre de décès des accidents de la route pour les utilisateurs de motos a atteint 36% du total des accidents de la route qui ont coûté la vie à plus de 1200 tunisiens, soit environ 450 personnes au cours de l’année 2019.
Frigui a indiqué, en marge de l’événement de rallye moto, organisé dimanche à Tunis, par l’ATPR, en coopération avec la Fédération Tunisienne de Motocyclisme, que la hausse du nombre de décès d’utilisateurs de motos, qui représente près de 50% de la génération des jeunes, est due à l’absence de lois dissuasives et du contrôle technique pour les motos de petite taille importées.
Il a appelé à la révision de l’arrêté n ° 22/36 de 2004 concernant l’acceptation et l’approbation de l’immatriculation des petites motos, et au réaménagement de l’espace de circulation pour qu’il tienne compte de l’utilisation fréquente des petites motos en Tunisie, dont le nombre dépasse actuellement les 2 millions de motos, tout en préservant la sécurité routière et protégeant la vie du citoyen.
Frigui a considéré que le fait de ne pas contrôler les motos et de ne les pas soumettre à un examen technique constitue un danger pour la sécurité routière.
Il a souligné la nécessite de modifier le décret relatif à l’immatriculation des véhicules, pour que les propriétaires de motos puissent les enregistrer, avoir une immatriculation et obtenir un permis de conduite “A1”.
“De ce fait personne n’échappe à la punition si les règles de la sécurité routière sont enfreintes”, a-t-il insisté. Le président de l’Association a proposé que la Banque tunisienne de solidarité (BTS) finance des projets pour les diplômés de supérieur, liés à la création de centres de visite technique des motos dans les communes, après la réalisation de formations dans le domaine et l’obtention de l’accréditation par le Ministère du transport. Ceci, a-t-il dit, permettra de créer de nouveaux emplois et de dynamiser le cycle économique dans le pays.
Selon Frigui, cette expérience pilote de sensibilisation des motocyclistes et d’implication des jeunes à proposer des solutions qui les protégeront sur la route, sera étendue à plusieurs autres régions de la Tunisie.