La Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) a appelé, samedi, dans un communiqué, le président de la République Kais Saïed, à l’associer aux négociations sur le choix du nouveau chef du gouvernement dont le nom serait proclamé lundi prochain.
La CGTT a souligné la nécessité de respecter la constitution qui stipule le pluralisme syndical ainsi que les décisions du tribunal administratif qui a reconnu le droit de la confédération à participer aux négociations et à bénéficier de tous les avantages attribués aux autres organisations syndicales.
Le secrétaire général de la CGTT avait déploré, lors de la célébration du 9ème anniversaire de la révolution, l’exclusion de son organisation des négociations sociales et la poursuite de la politique de marginalisation soulignant la nécessité de consacrer le pluralisme syndical.
Il avait indiqué, dans une déclaration à l’agence TAP, que la CGTT compte plus de 90 mille adhérents répartis sur environ 600 entreprises du secteur privé.
Dans le cadre des négociations sur le nouveau chef du gouvernement, Kais Saïed a reçu vendredi au Palais de Carthage le secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), le président de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) et le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP).
A noter que la majorité des partis et des groupes parlementaires ont soumis, jeudi, au président de la république leurs propositions concernant la personnalité apte à former le gouvernement et ce, conformément à l’article 89 de la constitution.
Après les résultats des élections législatives du 06 octobre dernier, le parti Ennahdha qui a obtenu le plus grand nombre de sièges au parlement a chargé Habib Jemli de former un gouvernement.
Cependant les députés ont refusé, jeudi dernier, d’accorder leur confiance au gouvernement proposé par Jemli et ce après deux mois de concertations avec les partis politiques et les organisations de la société civile.