Le parti Al Massar a appelé dimanche les groupes parlementaires proches politiquement et qui croient en l’Etat démocratique et civil à unifier leurs initiatives et à trouver une solution à la crise politique persistante, “face à une situation économique et sociale critique et dans un contexte géopolitique et régional appelé à se compliquer davantage”.
Dans une déclaration, au lendemain de la séance de vote de confiance au gouvernement Jemli, le parti exhorte à la moralisation de l’action politique et au respect de la différence. Le parti dénonce, dans ce sens, le discours de haine et d’incitation à la violence ainsi que le marchandage politique, une pratique constatée lors du processus de formation du gouvernement Habib Jemli.
Le rejet, par le parlement, du gouvernement Jemli lors de la séance de vote de confiance du 10 janvier courant, augure d’une reconfiguration du paysage politique, estime Al Massar. La nouvelle donne, ajoute la même source, marque la défaite du mouvement Ennahdha et de son président Rached Ghannouchi et reflète le refus d’une bonne partie des Tunisiens de la domination de l’islam politique.
La gravité de la situation à l’échelle régionale soit en Libye avec la probabilité d’une guerre destructrice ou en rapport avec la crise Iran-USA, exige du président de la République des positions claires au niveau de la politique étrangère de la Tunisie. Al Massar insiste, dans ce sens, sur le besoin de hâter la formation du gouvernement pour faire face à toutes les éventualités.
Et d’ajouter que la situation demande des forces démocratiques de dépasser leurs différends et de s’unir pour pouvoir influer positivement sur le cours des évènements.
Vendredi, lors de la séance de vote de confiance au gouvernement, l’équipe proposée par le chef du gouvernement désigné Habib Jemli n’a obtenu que 72 voix. Cent trente quatre élus ont voté contre et trois autres se sont abstenus. Le nombre des voix requis étant une majorité de 109.