Tunisie : Des suspicions de corruption pèsent sur certains noms du gouvernement Jemli

On est vraiment mal partis. Le temps presse, et le futur gouvernement de Habib Jemli aura toutes les peines du monde à se mettre en place. Et pour ajouter à la psychose, l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) vient d’envoyer une correspondance au chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, comportant une liste nominative de certains ministres et secrétaires d’Etat proposés dans son gouvernement sur lesquels pèsent des suspicions de corruption.

Leurs dossiers sont déposés auprès de l’instance et sont en phase d’enquête, selon Wael Lounifi, chargé de communication à l’INLUCC.

Dans une déclaration, jeudi 9 janvier 2020, c’est-à-dire à moins de 24h du vote de confiance à l’ARP du gouvernement, Lounifi a indiqué que l’instance s’attendait à ce que Jemli réclame des dossiers concernant tous les membres du gouvernement, “ce qui n’a pas été fait”.

L’Instance précise dans dans sa correspondance que cette procédure est adoptée avec tous les gouvernements, notamment celui de Habib Essid et de Youssef Chahed.

Notons que le candidat pressenti au ministère des Finances, Abderrahmane Khochtali, a été auditionné, mercredi 8 courant, au Pôle judiciaire économique et financier. Il est laissé en liberté, selon un post de Ghazi Chaouachi, président du bloc démocratique, publié sur sa page Facebook.

Habib Jemli avait affirmé qu’il “n’hésitera pas à effectuer les modifications nécessaires une fois le vote de confiance est accordé au gouvernement proposé, à condition que l’absence des critères requis (compétence, indépendance et intégrité) est prouvé”.

Du n’importe quoi!

Selon Jemli, l’enquête a révélé que les accusations portées contre certains noms proposés se sont avérées infondées.