Après la détérioration de leur état de santé, plusieurs grévistes de la faim qui observaient un sit-in au siège du gouvernorat de Tataouine, ont été transférés, lundi soir, à l’hôpital régional. Tarak Hadad, porte-parole des protestataires d’El Kamour a été placé en réanimation. D’autres grévistes ont été maintenus en observation.
Auparavant, la direction régionale de la santé avait placé, à titre préventif, une ambulance et son équipe médicale, dans la cours du siège du gouvernorat. Des médecins ont été dépêchés sur les lieux pour vérifier l’état de santé des grévistes.
Pour la deuxième semaine consécutive, les protestataires observent un sit-in, au siège du gouvernorat de Tataouine, pour réclamer l’application de l’accord d’El Kamour signé, le 16 juin 2017.
Samedi, ils ont entamé une grève sauvage de la faim, pour protester contre ” l’absence de réaction ” de la part des autorités.
En réponse à une lettre qu’ils ont adressée, le week-end dernier, au chef de l’Etat, les protestataires ont reçu, lundi soir, un message de la présidence de la République dans lequel il est souligné que le président Kaies Saied suit en personne leur mouvement et tout ce qui concerne l’accord d’El Kamour.
Cet accord stipule, notamment, l’allocation de 80 millions de dinars pour un fonds de développement et d’investissement dédié au gouvernorat de Tataouine, le recrutement de 1500 chômeurs au sein des sociétés pétrolières et de 500 autres à la société de l’environnement, la poursuite de l’enquête sur la mort d’Anouar Sakrafi, le 22 mai 2017 (il avait été percuté par une estafette des forces de l’ordre, lors des manifestations), le limogeage du gouverneur de Tataouine et l’ouverture de dossiers de corruption dans la région.