Le bureau exécutif de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye, mettant en garde contre les appels à la guerre lancés par certains pays.
L’intérêt national doit être au cœur de la politique étrangère de la Tunisie, a dit l’organisation syndicale dans une déclaration rendue publique jeudi.
Une politique, ajoute l’UGTT, fondée sur le respect des principes de fraternité et de bon voisinage et rejetant toute compromission avec des alliances internationales suspectes quels qu’en soient les mobiles.
“Les pays du voisinage sont mieux placés pour mener une médiation visant à mettre un terme à la guerre ignoble en Libye”, a estimé l’organisation, appelant à une coordination avec ces pays afin de trouver une solution à la crise libyenne et mettre fin aux combats entre libyens.
La résolution du conflit libyen doit se faire par les libyens eux-mêmes loin de toute forme d’ingérence étrangère qui ne sert que leurs intérêts, souligne la centrale syndicale.
Le bureau exécutif de l’UGTT invite toutes les institutions à augmenter le niveau de vigilance pour éviter que la Tunisie ne devienne un point de passage vers la Libye pour les armes et les groupes de Daech.
Il se dit “totalement confiant” en les institutions de l’armée et de la sécurité pour préserver la souveraineté territoriale de la Tunisie.
Au cours de sa brève visite mercredi en Tunisie, le président turc Recep Tayyip Erdogan a indiqué que son pays soutient l’initiative lancée par la Tunisie pour la paix en Libye.
La Tunisie, a-t-il déclaré, lors d’une conférence de presse conjointe avec le président Kais Saied à Carthage, est un modèle de stabilité dans la région et la Turquie peut franchir avec elle des pas importants sur le dossier libyen.
Des partis tunisiens ont exprimé leur crainte que la visite du président turc en Tunisie n’ouvre la voie à “l’alignement sur la politique des axes en ce qui concerne la Libye”.