Le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem, était présent lors de la conférence de presse dédiée à l’intégration de l’éducation de la santé sexuelle dans les établissements primaires et secondaires.
Il affirme qu’il s’agit d’un grand pas vers le développement pour aider les enfants, dès leur jeune âge, à comprendre certaines choses qu’ils ignoraient dans le but de les aider à mieux se protéger.
Un programme riche répartis sur plusieurs années pour que l’enfant soit protégé dès son jeune âge des agressions, des violences et du harcèlement.
Des chiffres alarmants ont été présentés par Leila Ben Sassi, inspecteur pédagogique auprès du ministère de l’Education.
Selon des sondages faits depuis 2014, le cas de harcèlement scolaire n’a cessé d’augmenter. Elle précise qu’il s’agit de harcèlement à l’intérieur et à l’extérieur des établissements éducatifs.
Dans les écoles primaires :
- entre 2014 – 2015 : 14 cas de harcèlement
- entre 2015 – 2016 : 16 cas de harcèlement
- entre 2016 – 2017 : 28 cas de harcèlement
- entre 2017 – 2018 : 66 cas de harcèlement
- entre 2018 – 2019 : 135 cas de harcèlement.
Le chiffre présenté durant l’année scolaire 2018-19 représente une hausse considérable et cela à travers la découverte de l’affaire de l’enseignant de Sfax qui a fait au moins 80 victimes (filles et garçons).
En ce qui concerne les établissements secondaires, le nombre des élèves harcelés est de 16 adolescents entre les années 2016 et 2019. Selon Mme Ben Sassi, 11 filles et 5 garçons ont été victimes de harcèlement durant cette période.
Les imams s’insurgent
D’anciens enseignants à la retraite ou des médecins à la retraite étaient présents lors de cette conférence. Ils ont été alarmés par le contenu du programme de l’Education de la Santé Sexuelle. Ils affirment qu’ils ont peur pour l’avenir de leurs enfants, qui sont actuellement dans les écoles publiques.
Ils dénoncent le fait que ce programme a été dicté par des pays étrangers incitant ainsi les filles à la débauche.
Certains intervenants étaient choqués par le contenu des personnes présentes dans la conférence.
Un homme a affirmé que ce programme incitera les filles à la débauche et sauront comment se protéger pour ne pas tomber enceinte.
L’inspecteur général des écoles primaires, Nourredine Chemengui, a demandé à ce que le programme soit mis en ligne pour qu’il soit accessible à tous. Ceci sera fait dans le but de calmer les rumeurs et de montrer le vrai objectif de ce programme.
Il est important de mentionner que l’Education de la Santé Sexuelle n’est pas une matière à part entière, il s’agit d’un programme qui sera intégré dans diverses matières comme l’arabe, le français, l’éducation civique, la science de la vie et de la terre.