“Environ 90 pour cent des décrocheurs scolaires sont issus de familles pauvres et à faible revenu,” a indiqué le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi, dans une déclaration aux médias en marge de la signature d’un accord d’échange de données numériques entre son département et le ministère de l’Education.
Trabelsi a estimé que les conditions sociales difficiles et la pauvreté sont les principales causes du décrochage de dizaines de milliers d’élèves annuellement en Tunisie, soulignant que le taux de pauvreté infantile s’élève à 25%, contre un taux de 15,2% comme moyenne nationale, toutes tranches d’âge confondues.
Il a ajouté que plus de 60% du total des élèves tunisiens ne bénéficient pas d’aides sociales, tandis que 36% parmi eux, profitent d’une allocation de sécurité sociale attribuée aux ménages à titre d’aide sociale, et seulement 2% d’entre eux, bénéficient de l’aide destinée aux familles nécessiteuses.
Dans ce contexte, Trabelsi a indiqué qu’une allocation mensuelle d’une valeur de 30 dinars sera prochainement attribuée à chaque enfant, dans le cadre du projet de la plateforme nationale de protection sociale, adoptée par le Conseil des ministres le 11 décembre courant.
Il a souligné que cette allocation favorisera la poursuite des études pour les élèves, quel que soit le revenu de leurs familles, expliquant que l’allocation en question “sera généralisée à tous les enfants dont les familles se seraient engagées à fournir les soins nécessaires à l’enfant, en matière d’études, de soins médicaux et des conditions d’une vie décente”, a-t-il dit.
A noter que le nombre de décrocheurs scolaires a enregistré ces dernières années une hausse croissante, leur nombre s’étant élevé à 101 mille décrocheurs au cours de l’année dernière et à plus de 526 mille au cours des cinq dernières années.