Le président de l’Association Tunisiennes de défense des Valeurs Universitaires, Habib Mellakh a appelé, mardi, le ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique à dévoiler la vérité sur les accusations de harcèlement sexuel portées par un groupe d’étudiantes contre un professeur, alors qu’un responsable de ce département avait affirmé que le département se charge du suivi de cette affaire.
Selon Mellakh, le ministère n’a pas réagi aux plaintes des étudiantes malgré les mouvements de protestation observés et le boycott des cours du professeur accusé de harcèlement.
L’association appelle l’autorité de tutelle de prendre les mesures prévues par la loi, estimant que la publication de ces accusations sur les réseaux sociaux contribue à nuire à la réputation de l’université tunisienne.
Des étudiantes de l’école normale d’instituteurs ont livré leurs témoignages sur les réseaux sociaux et sur un site d’information électronique dans cette affaire qui remonte, selon Mellakh, à 2017 et ce avant le dépôt de plainte effectué par les étudiantes concernées auprès la direction de l’établissement au début du mois de décembre en cours.
Pour sa part, le chargé des médias et de la communication au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Idriss Saiyeh a souligné que le ministre démissionnaire, Slim Khabour a décidé de dépêcher une mission d’inspection à ladite université et que l’enquête se poursuit depuis le 16 décembre courant.