Mohamed Ammar, membre du bureau politique du Courant démocrate, a indiqué, mardi, à l’Agence TAP, que “le parti a apriori accepté le retour à la table des négociations sur la formation du prochain gouvernement, et ce, après avoir reçu une proposition officielle du mouvement Ennahdha”.
Il a ajouté que son parti attend la convocation, par Habib Jemli, chef du gouvernement désigné, de certains partis à l’instar de “Tahya Tounes”, du mouvement Echaab, de la coalition Al-Karama et d’Ennahdha pour reprendre les concertations à la lumière des derniers développements.
Le secrétaire général du parti, Mohamed Abbou, a annoncé le 6 décembre que son parti se retirait complètement des consultations pour la formation du gouvernement et qu’il n’y participera pas, soulignant que les députés de son parti ne voteront pas pour le gouvernement Habib Jemli.
“Le courant démocrate ne peut pas gouverner aux côtés d’Ennahdha, étant donné que toutes ses conceptions et ses objectifs ne reposent que sur ses propres intérêts”, a-t-il précisé.
Mohamed Ammar a, dans ce sens, relevé que le Courant démocrate n’a toujours pas confiance en Ennahdha, même après cette nouvelle proposition pour rejoindre le nouveau gouvernement. Le Courant démocrate reste attaché à ses demandes, a-t-il ajouté.
D’après Mohamed Ammar, c’est Imed Hammami, membre du bureau exécutif d’Ennahdha, qui leur a présenté officiellement la nouvelle proposition.
Il a expliqué que le mouvement Ennahdha a proposé au Courant démocrate le portefeuille de la Réforme administrative et de la Justice avec le rattachement de l’appareil de la police judiciaire à ce département. Ennahdha propose, aussi, au Courant démocrate “le droit de véto” sur le nom du ministre de l’Intérieur proposé ainsi que le poste de secrétaire d’Etat à l’Intérieur.
Le Courant démocrate a annoncé, lundi soir sur sa page officielle facebook, qu’il avait reçu “officiellement” une “nouvelle proposition”, dans le cadre des tractations pour la formation du futur gouvernement menées par le chef du gouvernement Habib Jemli, sans mentionner le parti initiateur.
“Le bureau politique du parti est en réunion (lundi soir) pour étudier la proposition et prendre une décision, soit par refus conformément à la décision du conseil national, soit en l’acceptant en principe, tout en appelant à une réunion extraordinaire du Conseil national”, a indiqué le parti dans un communiqué.
Le Courant a ajouté que “suite à l’annonce par le parti de son retrait des négociations de formation du gouvernement, certains militants politiques amis du Courant démocrate ont appelé à des réunions informelles et amicales pour rapprocher les points de vue des représentants de certains partis”.
Le parti a estimé que “la situation dans le pays ne peut plus supporter plus de circonspection”, exprimant l’espoir la “formation du gouvernement dans les meilleurs délais, avec ou sans la participation du Courant démocrate”.
Ce communiqué intervient un jour après que le secrétaire général du parti, Mohamed Abbou, a confirmé lors d’un symposium organisé par la coordination de son parti dimanche à La Manouba, que le Courant démocrate “s’il reçoit une nouvelle proposition de rejoindre le gouvernement au cours de la semaine prochaine, il l’étudierait”.