Le ministère de l’Education a lancé un numéro vert pour signaler les cas de violence, d’extrémisme violent, de discours de haine et des violations liées au harcèlement contre les enfants parmi les élèves, a déclaré, mardi, le ministre de l’Education, Hatem Ben Salem.
Lors d’une conférence de presse tenue au siège du ministère, Ben Salem a révélé que le lancement du numéro vert 80 104 500, entré en service mardi 10 décembre, permettra de recevoir les plaintes des familles des victimes de violence ou bien de la part des victimes elles-mêmes, notant que l’obligation de signalement, inclut également tous ceux qui ont été témoins ou ont constaté toute violation à l’encontre d’un élève.
Il a expliqué qu’une équipe de spécialistes en sociologie et en psychologie recevront ces plaintes dans un premier temps pour en garantir l’authenticité, pour les soumettre ultérieurement à la justice.
Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un projet de coopération entre le Forum des sciences sociales appliquées, La ligue tunisienne pour la Citoyenneté et le ministère de l’Education. “Un comité de pilotage tripartite, supervisera sa mise en œuvre”, selon le ministre.
Ben Salem a estimé que ce numéro vert contribuerait à la rupture avec l’idée qui rejette l’initiative citoyenne de signaler les anomalies, sous prétexte de ne pas savoir à qui s’adresser, précisant que les rapports reçus pointent vers une recrudescence des agressions sexuelles sur des enfants de groupes d’âge différents, et informent sur la propagation d’autres phénomènes tels que le suicide, la consommation des drogues, et la violence.
Pour sa part, le président de l’Association tunisienne pour la citoyenneté, Chaouki Tabib, a indiqué que la création de ce numéro vert marquerait une rupture avec l’idée d’impunité qui accompagne les cas de maltraitance des enfants et affecte également le cadre éducatif dans certains établissements éducatifs. Un encadrement Socio-psychologique sera fourni à toutes les victimes de ces violations, outre une protection juridique, si le besoin se fait sentir, a-r-il encore souligné.
De son côté, le président du Forum des sciences sociales appliquées, Rabah Hfaiedh, a révélé que le projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre d’un accord de partenariat signé il y a un an entre le forum et le ministère de l’Education, selon lequel 20 psychologues ont été formés en matière de médiation et de règlement des différends dans le milieu éducatif.
Il a appelé, à ce propos, à ce que la coopération entre la société civile et le département de l’éducation ne se limite pas à l’écoute des victimes de violences en milieu scolaire, mais qu’elle s’étend à un travail de prise en charge.