Hasna Ben Slimane, membre de l’Instance Supérieure Indépendante des Elections (ISIE), a déclaré jeudi à l’agence TAP que l’Instance n’avait pas reçu d’avis de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) concernant la préparation pour l’organisation d’élections anticipées.
“L’hypothèse de la tenue d’élections anticipées est évoquée sur la base de la préparation à toute éventualité”, a précisé Ben Slimane, indiquant que “parler d’élections anticipées est sur la table depuis l’annonce des résultats définitifs pour toute élection”.
Certains sites d’information avaient repris une déclaration de Hasna ben Slimane, citée par l’agence de presse allemande, selon laquelle le Parlement a signifié à l’ISIE d’être prête à l’éventualité d’élections anticipées.
Pour sa part, Hassan Fathali, responsable de l’information au Parlement, a démenti que l’ARP ait soumis une demande à l’Instance Supérieure Indépendante des Elections pour se préparer à des élections anticipées.
“Le président de l’ARP n’avait pas fait part à l’ISIE de la possibilité de recourir à des élections anticipées”, a ajouté Fathalli.
Habib Jemli, figure politique indépendante, a entamé les consultations pour la formation du nouveau gouvernement à la suite de sa proposition par le Mouvement Ennahda, parti qui a remporté les dernières élections législatives, avant d’être chargé de cette mission par le Président de la république, Kais Saied, le 15 novembre 2019, conformément à Constitution tunisienne.
Jemli, qui a souligné à plusieurs reprises son indépendance et son ouverture aux différentes composantes de la scène politique et aux compétences nationales, a tenu des réunions marathoniennes avec diverses parties concernées par la formation du prochain gouvernement, voire non concernées, ainsi que des représentants d’organisations nationales et de composantes de la société civile et de personnalités indépendantes.
Les consultations pour la formation du prochain gouvernement se poursuivent dix jours avant la fin du premier délai constitutionnel d’un mois (expirant le 14 décembre 2019).
Dans une déclaration mercredi à l’agence TAP, Jemli, s’est dit “prêt à toute éventualité, malgré l’avancée des négociations avec les partis qui composeront le prochain gouvernement et le refus de certains d’entre eux le principe de neutralisation des ministères souverains”, soulignant qu’il annoncera les partis formant son gouvernement au début de la semaine prochaine.