“L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) et ses figures ont été pris pour cible en 2012 sous le règne de la troïka et continuent de l’être jusqu’a l’heure actuelle”, a déclaré Noureddine Tabboubi, secrétaire général de UGTT, lors du rassemblement syndical organisé, mardi, à la Place Mohamed Ali ? Tunis à l’occasion de la commémoration du 67eme anniversaire de l’assassinat du leader syndical, Farhat Hached.
Tabboubi a dénoncé à cet égard “le double langage adopté par les détracteurs de l’UGTT”, ajoutant que ces mêmes parties avaient “occulté des attaques précédentes perpétrées par ce qu’on appelle à tort, les ligues de défense de la révolution”.
Il a souligné que ces “soi-disant ligues de protection de la révolution dirigent aujourd’hui les campagnes de diabolisation contre l’UGTT”, ajoutant qu’”elles ne seraient en mesure de mettre à genoux le syndicat, de perturber sa marche ni de faire diversion sur les aspirations du peuple Tunisien”.
Tabboubi a par ailleurs formulé l’espoir de voir se former “un gouvernement de compétences et qui soit guidé par l’intérêt suprême du pays, à plus forte raison au moment où le pays passe par une conjoncture délicate sur fond de dissension caractéristique de la scène politique et de la fragmentation du paysage parlementaire”.
Il a estimé que la situation en Tunisie allait “de mal en pis”, au regard d’un taux de croissance qui atteint son plus bas niveau depuis 2011, ne dépassant pas les 1%, “la détérioration généralisée des services publics tels que l’éducation, la santé, les transports, l’accroissement du taux de chômage, la hausse exorbitante des prix ainsi que le blocage quasi-total du processus de réforme des systèmes d’éducation, de santé et de prévoyance sociale”.
Le secrétaire général de l’UGTT a passé en revue les dates phares du parcours militant de Farhat Hached, son adhésion aux droits des travailleurs et sa solidarité avec les mouvements de libération nationale ainsi qu’avec le droit de tous les peuples du monde à l’autodétermination.
Cette marche a démarré de la Place Mohamed Ali pour parcourir les rues de la capitale sous les slogans scandés par les bases syndicales, qui se sont rendus se recueillir sur la tombe de Farhat Hached.