La régression du rôle des structures de contrôle public en Tunisie et la nécessité de réformer ce système ont été au centre de la rencontre qui a réuni lundi soir au palais Dhiafa de Carthage, le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli, et le président de l’Association des cadres de contrôle, d’inspection et d’audit des structures publiques tunisiennes, Adel Ghozzi, accompagné des membres du comité directeur de l’association.
“L’accent a été mis lors de cette réunion sur le fait qu’il n’y a pas de place pour un gouvernement fort et efficace sans une structure forte de contrôle”, a déclaré Ghozzi à l’agence TAP au terme de la réunion. Il a relevé que parmi les problématiques de l’administration tunisienne ces dernières années “la régression du rôle des structures de contrôle, ce qui les a affaibli, malgré les discours sur la gouvernance, la lutte contre la corruption et la bonne gestion”.
Il a souligné d’autre part la nécessité d’investir dans les processus de gestion et d’amélioration de la performance de l’administration en renforçant les organes de contrôle et en les rendant plus efficaces et efficients.
Ghozzi a estimé également nécessaire de voir l’équipe du nouveau chef du gouvernement devrait inclure des cadres capables de réformer le système de contrôle, dans la perspective de créer une structure pour coordonner ses composantes et de leur fournir tout le soutien, de la part des systèmes d’information et des plates-formes numériques, et d’assurer la compilation de leurs rapports, de sorte que le contrôle soit au service des décideurs.
“Le chef du gouvernement désigné a fait montre de compréhension de toutes ces demandes et a promis de travailler sur les propositions à cet égard”, a-t-il fait remarquer, indiquant que la délégation de l’association a présenté un projet complet de révision des structures fonctionnelles de contrôle public en Tunisie.