Le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli a indiqué jeudi que les contours du prochain gouvernement sont en train de se dessiner.
“Les parties politiques appuyant le gouvernement sont presque claires mais nous fournirons un surcroit d’efforts pour rallier d’autres formations”, a-t-il assuré dans une brève déclaration à l’agence TAP.
Habib Jemli a ajouté que le deuxième round des concertations démarrera la semaine prochaine et sera axé sur les portefeuilles ministériels et les personnes pressenties au gouvernement parmi les compétences.
Les candidats devront répondre aux critères de compétence, d’intégrité et de capacité de gestion. En l’absence de ces conditions, on ne peut pas dire qu’on a avancé, a-t-il dit.
Sur le refus du Parti destourien libre de le rencontrer, le chef du gouvernement désigné a estimé que le PDL s’est exclu lui même, précisant qu’il était ouvert dès le début à tous les partis.
Et d’ajouter que la deuxième phase des concertations prévue au début de la semaine prochaine sera consacrée à l’élaboration du programme et de la structure du gouvernement. Les priorités ont été définies à un stade avancé en tenant compte des points de vue des partis.
Dans une déclaration à la presse, ce matin, Habib Jemli avait indiqué que les informations relayées sur la composition du gouvernement sont infondées et qu’il était prématuré d’en parler.
Répondant aux critiques faisant état de pression de temps pour la formation du gouvernement, Jemli a répondu que les 11 jours passés de la première phase du délai constitutionnel n’étaient pas longs si l’on tient compte des défis qui se posent devant le gouvernement.
“Ca na pas de sens de hâter la sélection des ministres sans s’accorder sur un programme et sur la manière de gérer un gouvernement”, a-t-il lancé.
Et d’insister : “Il faut prendre son temps et suivre une démarche sur la base d’un programme et de nouveaux principes de gouvernance à adopter tant au niveau de la présidence du gouvernement que des ministères tout en choisissant les compétences nationales requises capables de faire sortir le pays de la crise qu’il traverse”.
Habib Jemli a également affirmé que les partis sont représentés dans la commission des experts, précisant que les pourparlers se poursuivent même avec les parties qui n’ont pas encore annoncé leur intention de participer au gouvernement.
“Je suis optimiste quant à la formation d’un gouvernement efficace et compétent avec la plus large représentation politique possible et bénéficiant d’un grand appui”, a-t-il soutenu, laissant présager que la première étape du délai constitutionnel ne sera pas dépassée.
Pour ce qui concerne la participation de Qalb Tounes au gouvernement, Jemli a répondu: “ma position est claire et celle du mouvement Ennahdha aussi.
Je ne me soumettrai à la position d’aucun parti même si c’était celui d’Ennahdha qui m’a désigné. Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi le sait bien. J’agirai seulement selon mes convictions”.