Le film documentaire et les témoignages d’anciens détenus parmi les politiciens et les écrivains sont au coeur de la première Semaine culturelle pour la prévention de la torture” qu’organise l’Instance Nationale pour Prévention de la Torture (INPT), du 2 au 7 décembre, à la Cité de la Culture.
L’INPT informe que la Semaine prévoit une panoplie d’œuvres artistiques, des projections de films et des débats en présence des victimes et des anciens détenus, ainsi qu’une installation artistique intitulée “0904_2” signée Malek Gnaoui.
L’évènement se tiendra en partenariat entre l’Instance Nationale pour Prévention de la Torture (INPT) et plusieurs instances nationales et internationales de lutte contre la torture, comme le Réseau SOS Torture de l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT), et DIGNITY, Danish Institute Against Torture.
Le démarrage de la Semaine sera marqué par le vernissage d’expositions comportant de portraits d’anciens détenus et victimes de torture dont des politiciens et des écrivains en plus de quelques oeuvres d’art. L’exposition fera le point sur la littérature carcérale et sera visible jusqu’au 7 décembre, de 10h00 à 19h00.
Le démarrage des projections sera avec “La Mémoire Noire” de Hichem Ben Ammar qui sera présenté (15h) au Ciné 350 à la Cité de la Culture. Le programme préliminaire prévoit aussi des documentaires comme “La Torture en Tunisie” de Mariem Nassri, “Conflit” de Mahmoud Jemni et “Coloquinte” de Moncef Barbouch. Il est aussi prévu une journée dédiée au film et au documentaire palestinien sur “le film de Torture et conditions d’emprisonnement”.
La Semaine se tiendra en marge de la célébration de l’anniversaire de l’adoption par l’assemblée générale des Nations Unies du protocole facultatif contre la torture. L’Instance prévoit la tenue d’un colloque international sur le thème “Classification des détenus: Normes et réalités”, qui aura lieu les 3 et 4 décembre dans un hôtel de la Capitale. Au programme, une séance plénière en présence des ministres de l’Intérieur et de la Défense, ainsi que des séances de travail sur les expériences internationales en rapport avec le thème du colloque. Ce dernier sera suivi d’un concert du club de musique et chant des femmes détenues, le 04 décembre, à la Maison de Culture Ibn Rachik.
L’INPT est une instance consultative présidée par Fathi Jarray et se compose de 16 membres élus, experts en différents domaines relatifs à son champ d’intervention. Elle est créée au lendemain de la révolution, en vertu de la loi organique n° 2013-43 du 21 octobre 2013. Sa mission principale est d’organiser des visites aux centres d’arrêt et de détention, la diffusion d’une culture de lutte contre la torture, la collecte des données, l’accueil des plaignants et le recueil de leurs témoignages “.
“L’Instance Nationale pour la Prévention de la Torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, est une instance publique indépendante dotée de la personnalité morale et de l’autonomie administrative et financière”, lit-on sur le site de l’INPT.