Le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption, Chawki Tabib, a déclaré, lundi, avoir demandé au chef du gouvernement désigné d’”investir dans le gouvernement et de lutter contre la corruption”.
Les experts et analystes sont unanimes à souligner que l’absence d’une bonne gouvernance et la propagation de la corruption représente 80 pour cent des problèmes actuels, a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse, lundi, au terme d’un entretien avec le chef du gouvernement désigné, Habib Jemli.
Chawki Tabib a relevé que l’entretien a été l’occasion de présenter une série de recommandations que Habib Jemli devrait adopter et qui s’inscrivent dans le cadre de ses compétences, dont, a-t-il dit, la mise en place le plus rapidement possible du Haut conseil de lutte contre la corruption et de récupération des fonds spoliés.
Il a rappelé que ce conseil, opérationnel depuis 2012, ne s’est réuni qu’à deux reprises. Il est normalement présidé par le chef du gouvernement et composé de plusieurs responsables de l’Etat, en relation avec les dossiers de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption, à l’instar du gouverneur de la Banque centrale, des ministres de la Défense, des Finances et des Domaines de l’Etat ainsi que des représentants de la société civile.
D’autre part, le président de l’INLUCC a appelé à la modernisation et à la numérisation de l’administration dans les plus brefs délais. L’administration tunisienne souffre de plusieurs lacunes, dont le problème de la bureaucratie qui, selon lui, est le plus grand alliée de la corruption.
Il a demandé à fournir les moyens humains, logistiques et matériels aux autorités judiciaires et aux instances de contrôle et de lutte contre la corruption, réitérant, dans ce sens, la nécessité de manifester une volonté politique ferme pour lutter contre la corruption.