“Les femmes sont représentées d’une manière stéréotypée dans les médias et le changement de cette perception nécessite une ferme volonté politique” ont indiqué des experts participant, samedi à une rencontre organisée à Tunis par le syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) sur le thème ” pour une approche journalistique qui inclut le genre social”.
Dans ce contexte, ils ont indiqué que la participation des journalistes femmes dans les médias reste limitée au niveau des programme culinaires, de la mode et de la famille, déplorant leur exclusion des postes de responsabilité dans ce secteur.
De son coté, la présidente de l’association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Yosra Fraous a indiqué que l’accès des journalistes femmes aux postes de décision est tributaire de leur protection contre toutes les formes de violence.
” le thème de la violence contre les femmes est banalisé dans les médias alors que la loi numéro 58 de 2017 avait consacré un article sur le rôle des médias dans la lutte contre l’image stéréotypée et la violence à l’égard des femmes”, a-t-elle affirmé, relevant que l’article en question n’a pas été appliqué par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (HAICA) .
Fraoues a appelé à la nécessité de promouvoir la condition sociale des journalistes femmes et de leur fournir davantage de liberté d’action leur permettant d’accéder aux postes de décision.
Le président du syndicat national des journalistes tunisiens, Néji Bghouri a souligné la nécessité de redoubler d’efforts afin de garantir l’égalité des chances entre les journalistes hommes et femmes au niveau des salaires, du grade et de la participation à la ligne éditoriale.
La responsable chargée de l’animation culturelle au sein de l’association tunisienne recherche et développement a appelé les organisations de la société civile à inclure la question du genre social dans ses programmes et à encourager les études et les recherches qui renforcent l’image de la femme et valorisent son rôle dans les médias.