Le secrétaire général de la Fédéraion des Transports (FT), Mohamed Turki, a affirmé mercredi soir que la FT ne procéderait à aucune action de protestation ou d’escalade après un round de négociation qui a duré des heures avec le ministre des Transports par intérim, René Trabelsi, au siège du ministère.
Turki a indiqué que la réunion avait porté sur la situation des transports maritimes, aériens et terrestres, et sur la question du renvoi du secrétaire général du syndicat de base des agents d’exploitation de la société nationale de transport interurbain, Issa Touil, par le PDG. Il a estimé que ce renvoi a été perçu comme une provocation par la fédération des transports qui a appelé mardi dans une déclaration ses adhérents dans ses principaux syndicats de base à organiser un sit-in ouvert en solidarité avec leur collègue “victime d’un renvoi arbitraire”, estimant que cette décision “violait le droit syndical au sein de l’entreprise”.
Le syndicaliste a annoncé qu’une deuxième réunion se tiendrait jeudi entre la partie syndicale et le secrétaire aux Transports, Adel Jarboui, au siège du ministère. Il a fait état de “signes positifs en faveur de la résolution des problèmes en suspens”, dont le plus important est de soutenir les transports terrestre, aérien et maritime et la recherche d’un règlement du problème de renvoi du secrétaire général du syndicat des agents d’exploitation de la société nationale de transport interurbain.
Il a également démenti l’intention de mener une grève dans le transport en réponse à ce renvoi qualifié d'”arbitraire”, précisant que la fédération avait prévu d’organiser un sit-in au sein de l’entreprise pour exiger de lever cette sanction. “Cet agent avait présenté son témoignage à la justice sur son entrée en Algérie pour effectuer des travaux de maintenance des autobus après avoir reçu les consignes de son président”, a-t-il fait valoir.
“Ce témoignage avait abouti à une série de mesures punitives, dont la dernière en date était son renvoi arbitraire” a ajouté le secrétaire général, affirmant que la fédération “soutient l’engagement des autorités judiciaires dans tous les dossiers liés à des soupçons de corruption et ne peut défendre les personnes reconnues coupables de gaspillage de fonds publics”.
Sur un autre plan, il a révélé qu’au cours de la réunion, qui a duré environ quatre heures, la partie syndicale a perçu des signes positifs, notamment l’augmentation du budget des entreprises de transport à 500 millions de dinars dans le budget de l’Etat pour 2020, contre 450 millions de dinars l’année précédente, ainsi que la promesse de payer des redevances pour le transport gratuit, d’une valeur de 44 millions de dinars d’arriérés pour le compte de l’Etat.