Le président du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), Neji Bghouri, a souligné que le syndicat appelle le prochain gouvernement à sauver les institutions médiatiques confisquées et à protéger les journalistes contre l’emploi précaire par la mise en œuvre de la convention-cadre conclue avec la présidence du gouvernement.
“Le syndicat réclame également de mettre sur la table les difficultés rencontrées par la presse écrite, la presse associative et les petites entreprises médiatiques notamment dans les régions”, a-t-il ajouté.
Dans une déclaration aux médias, à l’issue de son entretien jeudi avec le chef du gouvernement désigné Habib Jemli au Palais Dar Dhiafa à Carthage, Bghouri a indiqué que le syndicat des journalistes a présenté les solutions qu’il estime adéquates pour garantir la pérennité des établissements médiatiques.
Il a affirmé avoir transmis au chef du gouvernement désigné les craintes des journalistes à propos des tentatives de porter atteinte à la liberté de la presse, notamment par les principaux partis politiques.
Le président du SNJT s’est dit satisfait des messages rassurants qui lui ont été adressés par le chef du gouvernement désigné concernant le droit du citoyen à une information libre et pluraliste.
Le syndicat, a-t-il soutenu, attend de voir les paroles traduites en actions, faisant observer que les gouvernements successifs ont tous fait des promesses aux journalistes.
Bghouri a également déclaré que le syndicat des journalistes a demandé au chef du gouvernement désigné de clarifier les liens entre l’institution de la présidence du gouvernement et les journalistes, à travers le contact direct avec les structures afin de faciliter la communication entre les deux parties.
Il est à noter que le chef du gouvernement désigné avait entamé lundi dernier les concertations et les rencontres relatives à la formation du prochain gouvernement.
La convention-cadre des journalistes a été signée le 9 janvier 2019 lors d’une réunion, tenue au palais du gouvernement à la Kasbah, entre le syndicat des journalistes, la présidence du gouvernement et la fédération tunisienne des directeurs de journaux.