Rien ne va plus dans notre Tunisie d’aujourd’hui, où violences verbales et physiques règnent désormais en maître.
Dans les rues de Tunis, draguer une fille est plus que normal voire banalisé, et ce malgré l’existence de lois qui, en principe, sont censées protéger les femmes contre toutes sortes de harcèlement.
Venons-en aux faits. Il y a quelques jours, une jeune fille, mineure, portant une jupe et un long manteau, se serait fait draguer par un commerçant.
Pour commencer, ledit commerçant a choisi comme angle d’attaque d’appeler la jeune fille “Ramzi”; puis “Jalel” en se rapprochant d’elle -qui sont des prénoms particulièrement masculins en Tunisie. Dans le souk lugubre, les gens marchaient à vive allure pour dépasser les zones sombres, c’est là que le commerçant fait sa troisième tentative et l’appela alors “Baya”.
La jeune fille se tourne et comprend qu’il l’appelait pour la draguer. Soudain, une dispute éclata entre le commerçant et la jeune fille -cette dernière ayant cependant été traînée par ses amis afin de l’éloigner de son dragueur indélicat. Ce scénario s’est déroulé en l’espace de quelques minutes.
Il faut dire que c’est à cause d’un rappeur qu’une fille a failli se faire insulter, et que, dans les rues de Tunis, le prénom Baya est devenu insultant.
La culture tunisienne, le respect et les valeurs sont en train de prendre un sacré coup dans ce pays qui perd ses repères.
La liberté d’expression est une responsabilité. Ce rappeur devra les assumer si la chroniqueuse gagne son procès.