Tunisie-Dar Ettounssi à Paris :  La prof de musique éjectée et remplacée par un imam ! 

La bêtise de certains islamistes n’a d’égale que la traîtrise, la lâcheté et l’opportunisme de milliers de prétendus progressistes! 

Dernier épisode en date : l’éjection de la prof de musique de Dar Ettounssi, un centre socioculturel à Paris et son remplacement par un imam. Toutes les formes de culture perdent de leur importance face, apparemment, à la plus grande des disciplines : la théologie!

Qui est assez naïf pour croire que certaines associations caritatives implantées dans les pays de résidence n’ont pas pour première mission d’endoctriner les diasporas là où elles se trouvent ? Qui ne se doute pas des financements douteux qui leur donnent des moyens inimaginables ? Le pire c’est quand  le coran est enseigné aux petits tunisiens dans sa version la plus conservatrice voire salafiste. C’est ce qui a été fait pendant le règne de la Troika, interrompu pendant la période 2014-19 avec une tentative de redéployer une vision et une politique plus favorable aux intérêts et au développement de l’Etat tunisien et là rebelote on repart pour détruire ce qui a été fait et on revient très vite et plus rapidement à l’islamisme basique!

Dimanche dernier l’enseignante de musique a été renvoyée de Dar Ettounsi à Paris et un Immam de Drancy a été nommé pour enseigner le Coran et son cours a duré 2 heures.
Les responsables auraient peut être pu garder la prof et introduire l’éducation religieuse qui doit être initiée par des personnes de grand savoir, malheureusement, cela n’a apparemment pas été le cas!

Si l’apprentissage du coran n’a jamais posé problème dans les « katatibs » depuis l’indépendance en Tunisie parce qu’enseigné par des imams éclairés et cultivés, son apprentissage aujourd’hui par des extrémistes aux connaissances limitées et formés aux écoles wahhabites et salafistes djihadistes pose réellement problème aux pays de résidence et ceux d’origine et en premier la Tunisie.

Pendant des décennies l’Occident imbu de sa démocratie invincible, de ses constitutions laïques et de ses institutions fortes ne s’est pas rendu compte que tous ces milliards de $ venant des pays du Golfe et principalement de l’Arabie Saoudite et du Qatar inondant ses marchés, occupant des pans entiers de son économie et couvrant même le social n’étaient pas gratuits. C’était une infiltration par l’extrémisme mais en douceur de leurs régimes, systèmes et tissus socioéconomiques. En somme, c’est une forme de taqiyya mais à grande échelle ! C’est un peu l’histoire du petit chaperon rouge made in Qatar et en Arabie Saoudite. « Ma mère- grand, que vous avez de grandes dents. C’est pour te manger » s’exclamait le chaperon rouge devant le loup avant d’être dévoré ! Et c’est ce que font les monarchies du Golfe, ils occupent chaque jour plus d’espace chez ceux qui pensent être les maîtres du monde en jouant aux grands investisseurs et en réussissant à merveille le rôle de philanthropes !

La Taqiyya est surtout l’une des techniques utilisées par les frères musulmans pour agir sur les sociétés, elle est comme l’explique Annie Laurent, journaliste d’investigation, « une pratique de tapis qui consiste à revêtir un masque de modernité pour mieux se mêler à la foule. Ainsi, le djihadiste fera semblant de vivre comme tout le monde, ira danser et boire, s’habillera comme la plupart des gens… C’est une tactique qui implique de faire tapis et de se dissimuler »

Chez nous, en Tunisie, des femmes se sont réveillées un beau jour pour découvrir qu’elles partageaient le lit d’un islamiste extrémiste, des centaines de personnes se sont rendus compte que leurs amis avec lesquels ils partageaient soirées et qui buvaient même du vin avec eux se sont révélés être des nahdhaouis purs et durs occupant des places au premier rang du mouvement ! C’est la taqiyya et elle a fait du beau travail chez nous.

Aujourd’hui même, après les dernières élections, nous assistons au réveil arrogant et violent de tous ceux et celles, qui après 2014, ont fait les morts!

Qu’il en soit ainsi, ici dans nos pays, nous avons assez de résistance pour faire face à ces vagues d’obscurantisme, nous sommes culturellement et civilisationnellement armés pour le faire mais ailleurs, en Europe et en Amérique comment feront-ils ? Sauront-ils s’y prendre?

Pour rappel, le terroriste qui a assassiné Haj Brahmi vivait en France et la plupart des djihadistes recrutés en Europe souffrant de crise identitaire ont été facilement recrutés par Daech.

La Tunisie, elle, est non seulement, incapable de protéger sa diaspora de d’extrémisme mais elle en est devenue une partie prenante avec la montée apparente du pouvoir des islamistes. Et pour preuve le renvoie injustifié de la prof de musique.

Le ministre des Affaires étrangères par intérim commence bien son règne. Par ailleurs, l’ambassadeur en poste depuis des années à Paris coulait des jours heureux et ne faisait rien pour améliorer les choses !

Abdelaziz Rassaa, ambassadeur ainsi que Ali Chaalali consul général ont été remerciés. Il faut dire qu’ils n’ont même  pas régularisé et confirmé le rôle de la Mission Educative et Culturelle en France et en Europe qui avait failli être fermée par la Troika.
Le seul souci de nombre de nos diplomates est de se la couler douce et de garder leurs postes, mais dans la Tunisie d’aujourd’hui, personne ne peut être sûr de garder quoi que ce soit et de rester là où il est!

Et le pire est à venir !

Amel Belhadj Ali