Les agressions commises contre les journalistes en 2019 ont doublé comparé à l’année dernière, révèle le 3e rapport annuel sur la sécurité des journalistes.
En effet, 208 agressions ont été relevées comparé aux 136 agressions enregistrées l’année dernière.
Le gouvernorat de Tunis garde sa première place en termes de classement avec 69 agressions.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a fait remarquer, dans son rapport présenté ce jeudi, l’évolution du nombre de ces agressions cette année à travers les réseaux sociaux et les sites électroniques, pointant le rôle de ces supports dans l’incitation à la haine et la profération des menaces.
Quelque 46 abus de ce type ont été enregistrés dans l’espace virtuel contre 162 dans le monde réel.
Les abus varient entre 32 cas d’empêchement de travail, 25 cas de harcèlement, 11 agressions physiques, 4 poursuites judiciaires et 87 agressions verbales, a indiqué Khaoula Chabbah, coordinatrice de l’unité de monitoring au sein du SNJT, relevant toutefois une baisse concernant le nombre des abus commis par les forces de sécurité.
Le président du SNJT Neji Bghouri a appelé les autorités à assumer leur responsabilité dans la protection des journalistes et la lutte contre l’impunité face aux violences faites aux professionnels.
Il a dénoncé la comparution des journalistes sur la base du code pénal au lieu des décrets-lois 115 et 116 et critiqué la lenteur de la Justice dans le traitement des plaintes déposées par les journalistes.