Le secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT), Noureddine Tabboubi, a souligné, mercredi, la nécessité d’accélérer la formation du gouvernement à l’écart des rivalités, des injures et des invectives inconvenantes.
Dans une déclaration à la TAP en marge de la clôture des travaux du premier forum syndical sur “L’UGTT et les défis du renouveau”, organisé du 3 au 6 novembre courant à Hammamet, Tabboubi a formulé l’espoir de voir un consensus prendre place sur la formation du prochain gouvernement, “loin des calculs politiques, et sur la base de l’efficacité et d’un dynamisme effectif, pour entamer le travail sur les dossiers de la pauvreté, de la marginalisation, du chômage et d’infrastructure”, a-t-il dit.
“la Tunisie a besoin d’une unité nationale, car l’héritage est lourd et les défis sont majeurs, ce qui requiert davantage de volonté, de cohésion et de détermination de la part de toutes les organisations nationales, de la société civile et des partis politiques, pour relever ces défis, d’autant plus que la Tunisie traverse une conjoncture très délicate au vu des indicateurs économiques affichés”, a ajouté Tabboubi.
Il a également précisé que le forum syndical a été l’occasion pour les syndicalistes d’évaluer une étape cruciale de la marche de l’organisation ouvrière et d’identifier les forces et les faiblesses de la pratique syndicale afin d’en développer le discours et d’en rationaliser les méthodes de travail, pour lui éviter de dériver des bases du travail syndical national et afin de pouvoir concilier entre les revendications et le maintien d’une dynamique de production.
Evoquant les positions de l’UGTT sur un certain nombre de dossiers, dont le refus de la cession des institutions publiques, Tabboubi a souligné que l’UGTT reste, néanmoins, ouverte à une réforme de ces institutions et prête au dialogue et aux négociations sur les moyens à mettre en œuvre pour mener une telle réforme afin de garantir à l’Etat des ressources financières supplémentaires, qui lui seraient indispensables pour faire face aux dépenses et mettre en œuvre ses programmes.
Il a dans ce contexte rappelé que l’UGTT défend avec la même énergie le dossier de la justice fiscale, l’instauration de l’Etat de droit et des institutions et la lutte contre la corruption, notant que “le label de syndicaliste n’offre en aucun cas un laissez-passer pour l’immunité”, a-t-il dit, ajoutant que toute personne reconnue coupable, n’engage en rien l’organisation ouvrière” .
Il a souligné que “les attaques dirigées contre l’UGTT ne proviennent pas uniquement du front interne, mais que l’organisation ouvrière est également prise pour cible de parties externes, notamment les bailleurs de fond qui considèrent que l’UGTT constitue un obstacle devant la mise en œuvre d’un programme libéral ne correspondant pas aux dispositions actuelles du peuple tunisien”, a-t-il conclu.