Foire Internationale du Livre de Sharjah : Le livre et le cinéma, une relation organique

La relation étroite entre la littérature et l’industrie du cinéma a été, mardi soir, au centre d’une conférence-débat, dans le cadre des activités de la 38ème édition de la Foire Internationale du Livre de Sharjah.

Dirigée par l’animatrice de télévision syrienne Zina Yazji avec comme invités le producteur libanais Sadok Sabah, l’écrivain et scénariste égyptien Ahmed Mourad, l’actrice égyptienne Laila Elwi et l’acteur syrien Abed Fahd, la conférence a mis l’accent sur l’étroite relation entre la littérature et l’industrie du cinéma d’une part et de l’influence du cinéma sur les techniques romanesque d’aujourd’hui d’autre part.

Parlant de la littérature comme matière première du septième art depuis ses débuts, la comédienne égyptienne Laila Elwi a souligné dans son intervention l’importance de la lecture précisant que le livre met en scène ” une image écrite ” enrichie par l’imaginaire du lecteur.

ELwi a par ailleurs indiqué que l’adaptation du livre au cinéma permet une diffusion plus large aux œuvres littéraire en signalant que les romans de l’écrivain égyptien Ihsan Abdel Koddous restent les plus adaptés au cinéma arabe avec 58 romans.

Le producteur libanais Sadok Sabah a quant à lui exposé les défis rencontrés dans l’adaptation d’une nouvelle ou d’un roman en un feuilleton de 30 épisodes expliquant que l’adaptation nécessite une réécriture où les intrigues et les traits de personnages sont enrichies pour créer le suspense nécessaire à l’écriture cinématographiques.

Dans le même contexte, l’acteur syrien Abed Fahd a mis l’accent sur le rôle de l’acteur dans l’enrichissement de l’histoire adaptée au cinéma, ajoutant que le cinéma et la littérature ne peuvent pas contenir la complexité de l’imaginaire et la créativité du lecteur.

Abordant l’écriture de ses romans, le scénariste et écrivain égyptien des best-sellers ” Vertigo ” et ” L’éléphant bleu ” Ahmed Mourad a indiqué qu’il construit ses personnages et son histoire d’une manière à être fidèle aux règles de l’écriture romanesque.

Evoquant le rôle du cinéma dans le développement de l’écriture romanesque, Mourad a mentionné que le rythme du roman est devenu plus rapide plus condensé et plus imagé afin de s’adapter à l’ère de la vitesse où la culture de l’image est de plus en plus présente dans la vie des lecteurs au détriment du livre. “Pour exister, le livre doit s’adapter aux exigences du lecteur contemporain en s’enrichissant de la culture et de l’écriture cinématographique.”