Le parquet du pôle judiciaire, économique et financier du groupe de travail sur la recherche économique et financière a ordonné la garde à vue de Sami Fehri, de l’administratrice judiciaire de “Cactus Prod” et du gérant de la société pour des enquêtes relatives à l’affaire d’abus dans cette société, a déclaré le porte-parole du pôle, Sofiene Sliti, dans la soirée du mardi 5 novembre à l’agence TAP.
“Les trois personnes ont été arrêtées pour des enquêtes sur des soupçons de corruption commis par l’administratrice judiciaire de la société Cactus Prod objet d’une confiscation pour avoir conclu délibérément des contrats en violation des lois et dispositions en vigueur”, a précisé Sliti.
Le parquet près le pôle judiciaire économique et financier avait émis fin octobre une interdiction de voyage à l’encontre de plusieurs personnes pour suspicion de corruption dans cette société, dont l’administratrice judiciaire, le présentateur télé Sami Fehri et son épouse.
Selon le porte-parole du pôle, Sofiene Sliti l’émission de l’interdiction de voyage à l’encontre des personnes citées intervient après l’avancement de l’enquête dont s’est saisi le parquet du pole suite à la plainte déposée par le Chargé du contentieux de l’Etat contre le ministère des finances et plus précisément la Commission nationale de gestion des biens confisqués.
La plainte vise la mandataire judiciaire de l’une des sociétés confisquées pour suspicion de corruption à travers la signature de contrats en infraction avec les réglementations en vigueur, avait précisé Sliti.
L’affaire de la société de production Cactus Prod est pendante devant la justice depuis 2011.
Sont accusés dans cette affaire, outre le présentateur Sami Fehri, l’ancien ministre-conseiller auprès de la présidence de la République, Abdelwahed Abdallah, et cinq directeurs généraux de l’Etablissement de la télévision tunisienne ainsi que Belhassan Trabelsi, beau-frère de l’ex-président Ben Ali.
L’affaire concerne des dépassements commis par la société de production Cactus Prod sous l’ancien régime et qui ont causé de grosses pertes financières à l’Etablissement de la télévision tunisienne.