Le parti des travailleurs a contesté les résultats des élections présidentielle et législatives, citant les déclarations faites par deux membres de l’ISIE qui dévoilent, selon le parti, “des vérités alarmantes confirmant les doutes sur l’intégrité des résultats des deux scrutins”.
Selon le parti des travailleurs, les accusations contre le président de l’ISIE font état de corruption financière et administrative et de “complicité” avec la Fondation Internationale américaine pour les Systèmes Electoraux (International Foundation for Election System-IFES).
Ce qui constitue une ingérence dans le déroulement de l’opération électorale, a estimé le parti dans un communiqué rendu public lundi, demandant l’ouverture d’une enquête pour “dévoiler la vérité aux Tunisiens et engager des poursuites contre le président de l’instance électorale et tous ceux qui seront dévoilés par l’enquête.
Le parti des travailleurs a dénoncé ces pratiques, estimant que l’instance électorale n’est plus habilitée à s’acquitter de la mission qui lui est confiée conformément à la Constitution et à la loi électorale, ajoutant que les observateurs des listes de la coalition du Front présents dans plusieurs bureaux de vote avaient constaté de telles pratiques.
Dans des déclarations médiatiques, Adel Brinsi et Nabil Azizi, membres de l’Isie ont dit craindre une ingérence de l’IFES dans la vie politique en Tunisie sous couvert d’assistance et d’accompagnement, faisant savoir que cette Fondation dispose d’une importante base de données sur le registre électoral et procède à l’évaluation du rendement de l’instance électorale.
La coalition du Front, composée notamment du parti des travailleurs n’a obtenu aucun siège dans le nouveau parlement.
Crée le 7 octobre 2012, le Front populaire (FP) était un rassemblement politique regroupant des partis de gauche, des nationalistes, des écologistes et des indépendants dont le porte-parole est le secrétaire général du parti des travailleurs, Hamma Hammami. Il a été confronté à une crise majeure notamment après la démission de neuf députés FP le 28 mai 2019 et la dissolution de son groupe parlementaire composé de 15 membres durant la législature 2014-2019.
Un nouveau parti politique baptisé “Front populaire” a été créé le 22 juillet dernier composé des démissionnaires du FP, tandis que les autres formations composant l’ancien FP ont opté pour l’appellation “Coalition du Front”.