La section du Syndicat National des Journalistes Tunisiens (SNJT) et le syndicat de base à la radio ” Shems FM ” ont dénoncé le silence de la présidence du gouvernement, du ministère des Finances et de la commission de gestion des avoirs et des biens confisqués envers le dossier de ladite radio.
Les deux syndicats ont pointé du doigt le manque de sérieux des parties et institutions gouvernementales dans ce dossier et leur imputent la responsabilité de leur désistement vis-à-vis de leurs engagements passés, lesquels leurs imposent de préserver la pérennité de l’établissement médiatique en question ainsi que les droits de son personnel.
Il était également question pour la présidence du gouvernement de tenir un conseil ministériel pour examiner la situation de la radio au cas où elle ferait l’objet de cession.
Les deux structures syndicales ont appelé dans une déclaration rendue publique mardi, le chef du gouvernement à respecter ses engagements et à intervenir rapidement pour trouver des solutions radicales à même de débloquer la situation au sein de cette station de radio.
Il s’agit également d’appliquer les accords convenus entre les différentes parties.
La section du SNJT et le syndicat de base de ” Shems FM ” ont exprimé leur étonnement concernant la non tenue d’une réunion par la commission de gestion des avoirs et des biens confisqués, et ce, depuis l’échec du deuxième appel d’offre consacré à l’examen de la situation de la radio.
Ils ont également fait part de leurs craintes vis-à-vis de l’indifférence des parties concernées par ce dossier. Ces craintes, estiment-ils, se sont confirmés notamment à travers le comportement ” irresponsable ” du ministre des Finances et président de la commission Ridha Chalghoum, envers une journaliste de la radio.
La journaliste en question chargée de couvrir une conférence, avait interpellé Ridha Chalghoum sur le devenir de la radio ” Shems Fm ” ainsi que sur les droits de ses employés et le retard accumulé dans le versement des salaires. Le ministre des Finances avait répondu ” de manière pour le moins injurieuse à l’adresse de la journaliste et des employés de la radio ” lit-on dans le texte de la déclaration.
Les deux structures syndicales ont exhorté à nouveau les parties concernées à prendre les mesures nécessaires pour protéger les droits des employés et garantir la pérennité de la radio surtout que cette dernière a été classée par la HAICA comme la radio la plus objective et équilibrée dans sa couverture des échéances électorales.