Des agents de la société de l’environnement, des plantations et de l’horticulture de Tataouine ont observé un mouvement de protestation lundi devant le siège du gouvernorat de Tataouine au cours duquel ils ont réaffirmé la poursuite du blocage du siège de la société et de la grève lancée depuis vingt jours, sur fond de revendications professionnelles.
Les agents revendiquent notamment la classification de l’entreprise et l’activation des augmentations approuvées par la présidence du gouvernement pour les employés d’institutions publiques depuis 2015, et l’obtention des uniformes de travail.
“Les protestations se poursuivent car la crédibilité a été perdue entre la direction de l’entreprise et le syndicat suit à la signature de nombreux documents sans leur mise en œuvre”, a déclaré, au correspondant de l’agence TAP, le secrétaire général adjoint du syndicat de base, Abdallah Azzouz. Il a ajouté que le syndicat réclamait des “augmentations légales de salaire depuis huit mois en vain”.
Azouz a souligné que les travailleurs de l’entreprise de l’environnement de Tataouine “tiennent à travailler et à produire, contrairement à ce que certains croient”, affirmant que les revendications des travailleurs sont “légales et légitimes”, et non spécifiques aux employés de l’entreprise.
A la même occasion, l’agent Issam Snoussi, parlant de la déduction salariale, a averti qu’elle “envenimera la situation”, qualifiant son salaire d'”allocation de chômage”.
Le directeur général de l’entreprise, Mesbah Zakaria, a appelé les travailleurs à reprendre le travail jusqu’à la formation du nouveau gouvernement, affirmant que “celui-ci est en mesure de prendre la décision appropriée”. Il a mis en garde contre le risque de non-paiement des salaires en raison de la fermeture du siège car le processus de préparation et de paiement des salaires nécessite au moins dix jours.