Le parti Courant populaire se retire du Front et rompt officiellement avec la coalition, composée du parti des travailleurs et d’autres formations politiques, a déclaré jeudi à l’agence TAP, Henda El Kamel, membre du comité central du parti.
Elle justifie l’officialisation de la rupture avec la coalition du Front par “les problèmes ayant marqué l’action de l’ancienne coalition Front populaire (FP) au parlement et les résultats catastrophiques des élections législatives et présidentielles”.
Selon elle, le parti continuera ses activités politiques en son propre nom et évaluera son bilan durant la prochaine étape, précisant que le problème au sein de l’ancien FP était essentiellement “politique et non pas de leadership”.
Réuni lundi dernier, le comité central du Courant populaire a estimé que les résultats du scrutin législatif et présidentiel a constitué de toute évidence un revers cuisant pour le parti, le FP et les forces démocratiques, annonçant que des mesures devaient être prises pour “rectifier les erreurs”.
Crée le 7 octobre 2012, le FP était un rassemblement politique regroupant des partis de gauche, des nationalistes, des écologistes et des indépendants dont le porte-parole est le secrétaire général du parti des travailleurs, Hamma Hammami. Il a été confronté à une crise majeure notamment après la démission de neuf députés FP le 28 mai 2019. Ces derniers avaient justifié leur démission par “la véritable crise provoquée par certaines composantes du Front” qui “se sont employées à imposer leur mainmise et exclure d’autres composantes et militants”.
La démission de neuf députés FP a donné lieu à la dissolution du groupe parlementaire composé de 15 membres. Les neuf députés démissionnaires ont crée par la suite un bloc parlementaire portant le même nom.
Le FP avait annoncé le 19 mars dernier que Hamma Hammami était son candidat à la présidentielle de 2019, après des discussions avec les secrétaires généraux des partis formant la coalition (7 partis). Le Comité central du Ppdu, une des composantes du FP, avait décidé quant à lui, une semaine avant, de proposer le dirigeant et député au Parlement, Mongi Rahoui, candidat à l’élection présidentielle du Front.
Un nouveau parti politique baptisé “Front populaire” a été créé le 22 juillet dernier composé des démissionnaires du FP, tandis que les autres formations composant l’ancien FP ont opté pour l’appellation “Coalition du Front”.