L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) a dénoncé les campagnes de “diabolisation menées par des partis politiques antisyndicaux et anticonstitutionnels soutenus par des professionnels des médias” et qui cible certains de ses dirigeants.
Dans une déclaration publiée après la réunion de son bureau exécutif élargi jeudi, l’UGTT a appelé les syndicalistes “à faire preuve de vigilance, à renforcer leur unité, à poursuivre leurs efforts pour raffermir leur affiliation, à sensibiliser et à faire connaître leur organisation et ses réalisations historiques et militantes”.
La centrale syndicale a également “condamné l’attaque contre les professionnels des médias afin de museler et de restreindre la liberté d’expression et le droit des citoyens à l’information”, estimant que les structures de la profession “sont les plus habilitées à réformer les médias sur la base de déontologie de la presse et conformément à la loi, en s’éloignant de la diabolisation, de la trahison et de l’instrumentalisation”.
L’Union a réitéré d’autre part son appel à accélérer la formation du gouvernement à la lumière des résultats des élections “sur la base de l’efficacité, ce que son secrétaire général Noureddine Taboubi a confirmé au début de la réunion élargie”.
Sur le plan de la sécurité, le Syndicat des travailleurs a salué les succès remportés par les institutions militaires et de sécurité dans l’élimination des “chefs terroristes les plus puissants et la dernière opération qualitative contre un chef terroriste”, recommandant une vigilance et une mobilisation continues, “pour éradiquer les sources de financement des terroristes, tout en développant une stratégie intégrée pour combattre le terrorisme à ses racines intellectuelles et sociales”.
L’UGTT a également condamné “la précipitation de certains pour la normalisation avec l’entité sioniste par le biais de mécanismes déguisés dissimulés sous le couvert d’associations suspectes, le dernier en date étant le “colloque de normalisation” intitulé “Menaces non traditionnelles en Méditerranée”, organisé en Tunisie avec la participation de l’Institut européen, le Centre d’études stratégiques pour le Moyen-Orient et l’Asie du Sud, “en présence d’un haut responsable de la Histadrout sioniste (principal syndicat de travailleurs israéliens) et de la participation directe de certaines associations tunisiennes ambiguës dans la composition, les sources de financement ainsi que dans les objectifs”.
Elle a appelé les autorités à enquêter sur ce sujet et à empêcher de tels séminaires de normalisation, tout en saluant le fait que le Président de la République considère comme une trahison la normalisation, et appelant à une initiative juridique visant à criminaliser la normalisation.