Les amoureux du jazz oriental ont pu découvrir, mercredi soir, les univers de deux talentueux musiciens, le pianiste palestinien Faraj Suleiman et le luthiste tunisien Akram Ben Romdhane et leurs troupes respectives, et ce, dans le cadre de la compétition officielle des Journées Musicales de Carthage JMC 2019.
Devant un public avisé et averti du Théâtre des jeunes créateurs de la Cité de la Culture, la première partie a été signée par le pianiste compositeur palestinien Faraj Suleiman et sa troupe cosmopolite regroupant un luthiste, un trompettiste, un percussionniste et un bassiste. Avec beaucoup d’émotion, de sensualité et de technicité, Fraj Suleiman a fait découvrir son univers jazzy oriental à un public conquis et connaisseur. Sous les applaudissements des spectateurs, le pianiste a joué et chanté des extraits de ses albums à l’instar de “Once Upon City” ou encore “Bad Timing” et le dernier “Second Verse” (2019). Grâce à “Mountain St” ou encore “Cigarettes”, faraj Suleiman a transporté les spectateurs dans son monde poétique mélancolique teinté tout de même d’espoir et de joie de vivre, mirroir de la vie quotidienne de la jeunesse palestinienne.
Dans la seconde partie, c’était au tour du groupe “Aleph” composé du luthiste Akram Ben Romdhane, du violoniste Marvin Burlas , du bassiste Théo Zipper , du pianiste Wajdi Riahi et du percussionniste Guillaume Malempré. De la technicité et de l’authenticité c’est ce qui caractérise le groupe Aleph sous la direction du luthiste et violoniste tunisien Akram Ben Romdhane. Mélangeant la musique classique occidentale et arabe aux rythmes du jazz et du tango, “Aleph” a présenté ses compositions résultant du dialogue interculturel entre les différents musiciens venus de France, de la Tunisie et de la Belgique et dont Bruxelles était le lieu de rencontre et de naissance de ce groupe.