Les deux Corées se sont neutralisées (0-0) mardi lors d’un match sans précédent à Pyongyang comptant pour les qualifications de la Coupe du Monde 2022 de football, à l’abri de presque tous les regards étrangers.
Il n’y avait en effet dans le stade Kim Il Sung ni supporteurs ni journalistes étrangers pour assister à ce choc.
Le seul écho est venu des sites de la Fifa et de la Confédération asiatique (AFC) qui étaient autorisés à divulguer un minimum d’informations factuelles.
D’où la frustration immense, notamment pour les supporteurs sud-coréens qui devront attendre plusieurs jours avant de pouvoir, peut-être, visionner ce choc que l’AFC a légitimement présenté comme l'”une des rencontres les plus attendues” depuis des années.
“La Corée du Nord a promis de donner à notre délégation avant son départ un DVD contenant toutes les images du match”, a annoncé dans un communiqué le ministère sud-coréen de l’Unification, responsable des affaires intercoréennes.
Pendant des décennies, le Nord s’est refusé à accueillir des matchs intercoréens, préférant les délocaliser en Chine.
Le premier, en Corée du Nord, fut une rencontre amicale en 1990 censée promouvoir la réunification.
Les deux équipes avaient alors arboré un même drapeau figurant l’ensemble de la péninsule.
La première rencontre de football en compétition en Corée du Nord n’intervint qu’en 2017, entre les sélections féminines.