Le Centre tunisien méditerranéen (TUMED) a révélé dans son rapport préliminaire sur le processus d’observation du deuxième tour de l’élection présidentielle mené sur la base du genre social, que les campagnes électorale n’ont pas ciblé les femmes rurale, ce qui représente une violation de leur droit en tant qu’électrices devant prendre connaissance des programmes des candidats à la présidentiell.
Lors d’une conférence de presse tenue, lundi à Tunis, la présidente du TUMED, Ahlem Nsiri, a indiqué que le rapport préliminaire, a recommandé de respecter le droit des électrices en milieu rural et dans les zones frontalières à suivre les campagnes électorales et à prendre de connaissance des programmes électoraux.
Le TUMED a, à ce égard, exhorté l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) à sensibiliser ses membres à l’importance de respecter le rôle des observateurs de la société civile dans le processus électoral et de renforcer leur présence dans les bureaux de vote afin de prévenir les éventuelles irrégularités.
Les violations constatées lors du deuxième tour de l’élection présidentielle, consistent notamment, en la confiscation de la carte d’identité nationale d’un certain nombre d’électeurs, la présentation d’une même carte d’identité par plusieurs personnes, des tentatives d’influencer, par la parole le choix des électeurs, ainsi que la violation du silence électoral de la part des partisans d’un candidat à travers la distribution de dépliants, indique le rapport.
De son coté, Hana Amri, membre du TUMED, a indiqué que le nombre de violations relevées a régressé lors du second tour de l’élection présidentielle, en raison de la quasi absence des campagnes électorales, le candidat Nabil Karoui ayant été en prison, alors que Kais Said, avait refusé de mener sa campagne pour le scrutin, à cause de l’emprisonnement,de son rival à la présidentielle, soulignant que le nombre des activités électorales n’a pas dépassé 49 activités.
Le rapport en question a été élaboré sur la base du genre social dans les gouvernorats de Gafsa, Kasserine, Sidi Bouzid, Kebili, Tozeur, Siliana et Jendouba, où 25 observatrices et 10 coordinateurs et coordinatrices du Centre tunisien méditerranéen se sont chargés de l’observation de 49 réunions électorales dans la période allant du 4 au 12 octobre 2019, selon Amri.