Tunisie : Le ministère de l’Intérieur mettra tout en œuvre pour garantir les droits des victimes de l’institution sécuritaire

Le ministère de l’Intérieur mettra tout en œuvre pour garantir le droit des membres de l’institution sécuritaire parmi les martyrs et blessés dont les noms n’ont pas été mentionnés dans la liste préliminaire des martyrs et blessés de la révolution, récemment publiée par le Comité supérieur des droits de l’Homme et des libertés fondamentales (CSDHLF) sur son site, a déclaré Khaled Hayouni, porte-parole du ministère.

Dans une déclaration, samedi, à l’agence TAP, Hayouni a indiqué que le ministère de l’Intérieur a adressé une demande au président du CSDHLF Tawfik Bouderbala en sa qualité de président de la commission des martyrs et blessés de la révolution pour réclamer la tenue d’urgence d’une séance de travail avec une délégation du ministère à cet effet.

Le département avait publié, vendredi soir, un communiqué dans lequel il se dit surpris de la non inclusion des membres des forces de la sécurité intérieure dans la liste des martyrs et blessés de la révolution alors qu’une liste a été proposée aux services chargés de ce dossier.

Le ministère a, en outre, souligné son engagement à garantir le droit de ses martyrs et blessés, tombés en victime pendant la révolution, notamment l’inclusion de leurs noms dans la liste officielle et définitive des martyrs et blessés de la révolution.

Bouderbala avait indiqué, mercredi, que les personnes concernées par la liste officielle des martyrs et des blessés de la Révolution peuvent déposer des recours contre la liste et s’adresser à la justice administrative, une fois publiée au Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT).

La publication de la liste au JORT permet aux parties concernées de prendre les mesures juridiques qui s’imposent, dont notamment le dépôt des recours, et à la commission d’entamer sa révision.

La Commission des martyrs et blessés de la révolution a publié mardi la liste définitive des martyrs et blessés sur le site électronique du Comité Supérieur des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentales. La liste cite 129 martyrs et 634 blessés de la Révolution.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Bouderbala a rappelé que l’article 6 du Décret-loi n° 2011-97 du 24 octobre 2011, portant indemnisation des martyrs et blessés de la révolution du 14 janvier 2011 stipule qu’on entend par ” martyrs et blessés de la révolution “, les personnes qui ont risqué leur vie afin de réaliser la révolution et d’assurer son succès, et qui sont à ce titre, tombés en martyrs ou ont subi un dommage corporel, et ce, à compter de 17 décembre 2010 jusqu’au 28 février 2011.