L’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a exprimé, mercredi, sa “préoccupation” face au “manque de réactivité” affiché par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), par rapport aux recommandations de ses observateurs et les violations relevées dans le rapport narratif de l’Observatoire syndical pour la supervision des élections sur le premier tour de l’élection présidentielle qui a eu lieu le 15 septembre 2019.
Dans un communiqué rendu public, suite à la communication du rapport narratif de l’Observatoire syndical pour la supervision des élections législatives qui se sont déroulées le 6 octobre courant, l’UGTT a souligné que l’ISIE n’a pas revu la liste des chefs de centres de vote et n’avait pas suppléé ceux dont l’affiliation à des partis politiques a été avérée, ceux qui ne maitrisent pas les aspects juridiques du processus électoral, ni ceux qui ont commis des infractions envers les électeurs ou bien envers les observateurs”.
Selon le communiqué, “l’ISIE a failli à sa mission dans la création des conditions favorables au travail des observateurs et s’est abstenue de communiquer clairement des recommandations sur la manière de faciliter leurs tâches et de respecter leur rôle essentiel pour assurer le succès, la transparence et la crédibilité des élections ce qui a entravé le travail des observateurs dans nombreux centres de vote.
La même source indique que l’ISIE “n’a pas réagi avec fermeté” aux actes de violence physique et verbale et aux tentatives de soudoyer les électeurs par des sommes d’argent, ayant été relevées aux environs des bureaux de vote par les huit mille observateurs de l’UGTT déployés sur tous les centres de votes durant les législatives, lit-on de même source.
L’UGTT a dans ce sens indiqué que l’ISIE doit assumer sa totale responsabilité dans le respect de l’article 43 du code électoral loin de toute pression afin de renforcer la confiance des citoyens dans la transition démocratique, appelant à cet égard, à envisager sérieusement des mécanismes efficaces pour protéger les chefs des centres de vote, les membres des bureaux et les organes subsidiaires et prendre les mesures nécessaires pour lutter contre l’accroissement de la violence, de la haine et de l’exclusion dans le discours électoral.
L’organisation ouvrière s’est dite disposée à poursuivre son travail de contrôle des élections et à contribuer au succès du deuxième tour de l’élection présidentielle, “en dépit du manque de volonté de contenir les abus répétés”, selon le communiqué.
L’UGTT a réitéré son appel, à œuvrer à garantir la réussite du deuxième tour de l’élection présidentielle, dans le respect de l’égalité des chances et dans la transparence totale.